Toulouse, le 9 octobre 2012
Ce lundi 8 octobre 2012, sur décision du Tribunal d’Instance, dans une débauche ostentatoire de moyens policiers, la préfecture de la Haute Garonne vient de procéder à nouveau à l’expulsion des anciens locaux de l’URSSAF, rue Demouilles à Toulouse dans lesquels avaient trouvé refuge des familles afin de ne pas vivre à la rue, suite à une décision du Tribunal d’instance. Ce déploiement d’uniformes constitue une étape de plus dans la chasse calamiteuse qu’organisent les services de l’Etat au détriment d’initiatives visant à pallier les incompétences de ces mêmes services à assurer le minimum de protection des personnes dont il ont pourtant la responsabilité.
Alors que l’agglomération toulousaine connait une très grave crise d’accueil des personnes en difficulté sociale qui se traduit par le fait que des familles n’ont plus d’hébergement, que de grands précaires décèdent dans l’espace public, que les travailleurs sociaux expriment leur impuissance et leur désarroi, que les associations appellent depuis des mois au respect minimum du droit au logement et à l’application de la loi, la préfecture s’illustre une nouvelle fois dans sa gestion policière des questions sociales.
La section toulousaine de la Ligue des droits de l’Homme dénonce cette expulsion qui ne règle en rien la situation des personnes et des familles en difficulté et demande aux services de l’Etat, en liaison avec les collectivités territoriales concernées de mettre enfin en œuvre des mesures sociales adaptées à situation de crise que nous connaissons.