La LDH dépose plainte après des chants racistes à Albi lors de la fête de la musique

Albi
Toulouse
Delphine-Marion Boulle
Jeudi 27 juin 2024 à 16:28
Par France Bleu Occitanie , France Bleu


La Ligue des droits de l’homme va déposer plainte après des chants racistes entonnés dans les rues d’Albi (Tarn) le 21 juin dernier, lors de la fête de la musique, apprend-t-on ce jeudi. C’est une information de nos confrères de France 3, que France Bleu Occitanie a pu se faire confirmer ce jeudi 27 juin 2024. La Ligue des droits de l’homme au niveau national a décidé de déposer plainte. En cause : des chants racistes entonnés, notamment à Albi le soir de la fête de la musique, le 21 juin dernier.
Sur ces vidéos, on peut entendre « Ausländer raus ! », en français « les étrangers dehors » scandé à plusieurs reprises dans le centre-ville albigeois. Ce chant est importé d’Allemagne où on l’entend parfois sur de
la musique techno comme l’explique Libération. Selon nos informations, la vidéo a été tournée dans les rues d’Albi le soir de la fête de la musique.


La Ligue des droits de l’Homme a décidé de porter plainte de façon globale contre les faits qui se sont déroulés à Albi ce jour-là ainsi que contre une soirée sur ce thème organisée vendredi 28 juin à Rouen, et
interdite par le maire de la ville. Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), que nous avons contacté, n’a pas encore porté plainte, mais l’envisage.

Une succession d’actions militantes d’extrême droite à Albi ces derniers mois.

La principale ville du Tarn fait face depuis quelques années aux agissements supposés de militants d’extrême droite, certains se revendiquant du groupuscule Patri Albigès. En avril dernier, iIs ont
notamment posté sur les réseaux sociaux une photo où on voyait en grosses lettres blanches peintes sur la chaussée l’isncription « Violeurs étrangers dehors ». Certains d’entre-eux ont aussi été jugés pour avoir, à la suite de l’attaque d’Annecy en juin 2023, fermé les parcs de la ville avec de la rubalise et des pancartes « Parc fermé – raison de fermeture : risque élevé de se faire poignarder – protégeons nos familles de l’immigration ». Ils ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.

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