Main brune sur la ville? La Ligue des Droits de l’Homme de Toulouse dénonce avec force les tags de la haine

Nous assistons aujourd’hui à une banalisation des actes  racistes, antisémites, homophobes, anticommunistes et  antimaçonniques. La ville de Toulouse n’échappe malheureusement pas à ce phénomène aux vues des faits s’étant déroulés la nuit dernière. La section Toulousaine de la LDH condamne et dénonce vigoureusement les tags peints dans différents lieux de la vie toulousaine.

Dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 février 2014, plusieurs symboles néonazis ont été tagués dans la ville de Toulouse. Des formules et symboles que l’on croyait d’un autre âge ont ressurgis cette nuit. Pèle mêle, des attaques homophobes et antisémites, des croix gammées et croix celtiques avec une signature : « Toulouse Nationaliste ». On trouve encore « CRIF à mort », « franc-maçon aux chiottes » ou encore « mort aux cocos ».

En frappant sur les lieux qui symbolisent la diversité tel l’espace des diversités et de la laïcité, la culture comme le cinéma Utopia, le savoir en ce qui concerne l’Université Toulouse I Capitole ou encore les principes du débat politique avec le  local de la CNT 31 et du parti de gauche, l’extrême droite et ses avatars attaquent clairement la démocratie, le pluralisme et la République. Comment ne pas voir ici les dégâts engendrés par la complaisance manifestée à l’égard des discours pervers portés par l’alliance dangereuse des mouvements du « printemps français » et du « jour de colère ».

Peut on aujourd’hui encore accepter l’inacceptable? Cette résurgence des discours et des pratiques néofascistes inquiète les démocrates ainsi que tous les républicains engagés dans le combat contre l’extrême droite. Elle appelle également à la responsabilité de tous citoyens qui dans leur vie quotidienne se doivent d’être vigilants quant à la banalisation des discours de haine.

La section de la ligue des Droits de l’Homme de Toulouse demande aux autorités locales que toute la lumière soit faîte sur ces évènements. Elle appelle à une réaction citoyenne franche et massive de tous les toulousaines et toulousains.  Elle sera aux côtés de celles et ceux qui se réuniront samedi 22 février à 14h30 devant l’Espace des diversités et de la laïcité rue d’Aubuisson à Toulouse.

Le jour où la haine s’allie, il est temps pour les forces républicaines progressistes et solidaires de réagir d’une manière unanime en condamnant des agissements insupportables.

LDH-communiqué

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