Notes prises à Uzès par JC Brenot, le samedi 20 octobre 2012, pendant la conférence de Philippe Frémeaux.
Ces notes n’ont pas été soumises à l’orateur. Un enregistrement est par contre disponible.
Thème général : « Économie Sociale et Solidaire et Droits de l’Homme »
Titre de la conférence : Quelle place pour l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) dans notre économie ?
Thèmes principaux :
- l’ESS telle qu’elle est n’est pas une alternative qui résoudrait tous les problèmes
- elle est quelque peu survendue.
Trois caractéristiques de l’ESS :
- But non lucratif
- Gestion démocratique
- Utilité sociale
Deux grandes familles d’ESS
- « Associativistes » : des égaux se rassemblent dans des coopératives, des mutuelles pour résoudre collectivement des problèmes communx, exemples les SCOP, la MAIF…
- Caritatives : le travail social du monde associatif, des privilégiés au profit des autres, en particulier de ceux qui n’ont pas nécessairement la capacité de s’en sortir tout seuls.
Domaine couvert par l’ESS
- Représente 12 % de l’emploi, 2 300 000 salariés
- Mais 81 % des emplois ESS sont dans quatre domaines seulement : l’action sociale, les banques et les assurances, l’enseignement et la santé.
- dans nombre d’autres domaines comme l’industrie, l’ESS est quasiment absente, sauf quelques SCOPs
Bien, mal ?
- Bien
- Prouve que les citoyens peuvent se prendre en charge sans recourir à l’État ou à des entreprises capitalistes
- Prouve qu’il est possible d’être efficace sans être capitaliste, sans être du privé
- Prouve que l’on peut entreprendre sans soif de profit
- Moins bien
- Multiforme, par exemple en agriculture, entre les AMAP et Limagrain !
- Des banques en principe mutualistes (Crédit Agricole, Banque Populaire par exemple) ont des gestions très proches des BNP et autres Société Générale
- Le côté SS est quelque peu instrumentalisé
- Une certaine banalisation (exemple : combien de votants pour les instances statutaires alors que la règle est « une personne, une voix » ? )
- La possibilité d’alternance qui devrait résulter du caractère démocratique des structures de l’ESS reste trop souvent théorique : « roitelets élus à vie », cooptation massive, propension toute capitaliste de faire grossir les structures.
- Dans l’ESS, les rapports salariaux ne sont généralement pas fondamentalement différents de ceux qu’ils sont dans l’économie libérale.
Conclusion
- La liberté d’entreprendre que l’on trouve dans le privé est aussi un gage de démocratie
- De toute manière, une hégémonie de l’ESS dans notre société n’est pas souhaitable