Mardi 18 Décembre 2012
Journée internationale Droits des Migrants
La politique d’immigration conduite en France et en Europe dite de « lutte contre l’immigration irrégulière » bafoue tous les droits de nombreux êtres humains : droits économiques, droits civiques dont le droit de vote, droits à la santé, droit à une vie familiale digne, droit à la culture…
Combien de drames humains, de vies ôtées ? Entre 1988 et 2012 dans la seule Méditerranée, 13000 personnes sont mortes qui tentaient de rejoindre le continent Européen. Ces immigrés de la misère ou de la guerre sont stigmatisés et présentés comme une menace aux peuples européens. La droite et l’extrême droite en font des enjeux d’économie politique.
Ce ne sont pas les migrants qu’il faut combattre mais les inégalités et l’accaparement des richesses de la planète par une petite minorité.
La Journée Internationale des Droits des Migrants est l’occasion de rappeler quelques vérités
La plupart des migrants, avec ou sans papiers, sont des travailleurs-ses. Les sans-papiers sont les plus vulnérables mais tous, du fait de la politique migratoire, sont contraints de s’accommoder de conditions de travail, de salaires et d’accès aux soins bien inférieures à celles en vigueur dans le pays. Cette politique discriminatoire qui précipite nombre de ces salariés dans le travail non-déclaré, dans la clandestinité, bénéficie à des employeurs qui en profitent pour tirer les salaires et les droits vers le bas. Les familles, les jeunes majeurs scolarisés, les étudiants sans papiers et les personnes malades sont tout aussi touchés par cette politique et n’ont pas accès à une vie normale.
Ainsi, pour réduire la première inégalité, celle des droits humains, il faut régulariser tous les sans papiers
Alors qu’à l’heure de la mondialisation libérale, la concurrence de tous contre tous est organisée, alors que la précarisation, la déréglementation, l’austérité se développent dans toute l’Union Européenne, alors qu’avec la crise, les droits sociaux sont partout attaqués, nous entendons agir pour que chaque salarié-e, qu’il-elle soit d’ici ou d’ailleurs, bénéficie de l’égalité de traitement, avec un contrat de travail conforme aux normes sociales du pays où il-elle, travaille, et pour que chacun-e puisse vivre en famille, avoir accès aux soins, à ses droits et étudier en toute sérénité. Nous demandons que toute personne malade qui ne peut accéder à des traitements dans son pays et toute personne victime de discriminations bénéficient d’un titre de séjour.
Après des années de lutte, les travailleurs sans papiers, avec l’appui de 12 organisations, ont obtenu une nouvelle circulaire qui améliore des dispositions permettant d’obtenir un titre de séjour salarié suivant des critères définis nationalement. Cependant, cette circulaire est insuffisante sur bien des points : non prise en compte des travailleurs non déclarés, exigences insurmontables pour la plupart des jeunes majeurs, des personnes âgées, durée de séjour exigée démesurée pour les familles. Elle entérine des pratiques arbitraires et des disparités d’application entre les préfectures.
Des dizaines de milliers de sans papiers seront donc exclus de ce dispositif.
Sans rupture avec la politique du chiffre et des quotas du gouvernement précédent, 30000 régularisations annuelles sont prévues dans cette circulaire. Nous continuons à nous opposer à cette politique. Nous exigeons l’arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention.
Nous exigeons que la préfecture de la Haute-Garonne mette fin à l’arbitraire dans le traitement des dossiers, cesse ses pratiques discriminatoires et accueille les personnes dans la dignité
REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS
Mardi 18 Décembre 2012
Manifestation 17h30 place Esquirol
Pour les droits des Migrants
Premiers signataires : CGT, FSU, Solidaires, Act’Up Sud-Ouest, ARCALT, ATTAC, La Cimade, CSF, ETM, LDH Toulouse, RESF 31, CLIC, Cercle des Voisins, collectif Résistance à la Délation31, Mouvement de la Paix(comité 31), MRAP, EELV,
Front de Gauche (Les Alternatifs, CA, FASE, GA, GU, PCF, PCOF, PG, NPA
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Communiqué de presse
La politique d’immigration conduite en France et en Europe dite de « lutte contre l’immigration irrégulière » bafoue tous les droits de nombreux êtres humains : droits économiques, droits à la santé, droit à une vie familiale digne, droit à la culture…
Immigrés de la misère ou de la guerre ils sont stigmatisés et présentés comme une menace aux peuples européens. La droite et l’extrême droite en font des enjeux d’économie politique.
Ce ne sont pas les migrants qu’il faut combattre mais les inégalités
et l’accaparement des richesses de la planète par une petite minorité.
La journée internationale des migrants doit être l’occasion de rappeler cela
Après des années de lutte les sans papiers, avec l’appui de nombreuses organisations, ont obtenu une nouvelle circulaire qui améliore des dispositions permettant d’obtenir un titre de séjour suivant des critères définis nationalement.
Cependant, cette circulaire est insuffisante sur bien des points, notamment dans le fait qu’elle laisse beaucoup de place à l’arbitraire des préfectures
De plus il n’y a pas de véritable rupture avec la politique du chiffre et des quotas instaurée par le gouvernement précédent, 30000 régularisations annuelles sont prévues dans cette circulaire. Nous continuons à nous opposer à cette politique.
Nous exigeons que la préfecture de Toulouse mette des moyens supplémentaires pour un accueil digne des candidats à la régularisation comme le prévoit la nouvelle circulaire, et mette fin à l’arbitraire dans le traitement des dossiers. Nous demandons l’arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétentions.