Le comité de soutien à Andrés regroupe plusieurs associations, étudiants et universitaires touchés par la situation d’Andrés Pardo. Décidés à soutenir cet étudiant par divers moyens, nous lançons aujourd’hui un appel à solidarité.
Pour rappel, Andrés est un étudiant chilien en master d’anthropologie à l’EHESS et à l’université du Mirail. Dans la nuit du 31 mars dernier, il fut violemment agressé, vraisemblablement par un groupe d’extrême-droite. Etant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (car le sérieux de
son parcours universitaire fut mis en cause à tort), Andrés voit sa situation s’aggraver.
Après une hospitalisation pour une double fracture du crâne et un hématome au niveau du cerveau, il est depuis quelques jours en rééducation dans une maison de convalescence.
Sa sortie nous inquiète : se pose le problème du logement car, si certains ont manifesté leur possibilité de l’héberger, Andrés, fatigué de ses blessures, aura besoin d’un endroit calme et avec un minimum de confort pour se remettre sur pied. Cependant, il est impossible pour lui de travailler pour financer ce logement vu son état de santé et sa situation irrégulière aux yeux de l’État français.
Nous comptons sur votre solidarité, pour celles et ceux qui le peuvent, et lançons donc un appel aux dons pour lui procurer un logement adapté et pour subvenir à ses besoins de première nécessité.
Voici l’adresse à laquelle envoyer vos dons :
A l’attention de M. Manuel Andrés PARDO
Association ATRIA
Université de Toulouse Le Mirail
Pavillon de la recherche
5 allées Antonio Machado
Agression à Toulouse d’un étudiant chilien
Notre ami Manuel Andrés Pardo, de nationalité chilienne, étudiant en Master 1 d’anthropologie sociale et historique (EHESS et Université de Toulouse le Mirail) a été victime d’une violente agression entraînant une double fracture du crâne et un important hématome au niveau du cerveau. Le pronostic vital n’est plus engagé mais il est à ce jour toujours hospitalisé dans un état stationnaire.
Cette agression a eu lieu dans la nuit du samedi 31 mars au dimanche 1er avril non loin de la place Arnaud Bernard où Andrés venait d’assister à un concert. Il semblerait, d’après des témoins, que ses agresseurs faisaient partie d’individus appartenant à un groupe d’extrême-droite exclu l’après-midi de la manifestation pour la langue occitane et revenu le soir sur la place Arnaud Bernard en faisant le salut nazi. Ils s’étaient confrontés à quelques clients des cafés de la place avant de se replier dans les rues où ils ont croisé Andrés.
Notre ami n’a participé à aucune altercation ce samedi 31 mars. Son agression dans une rue adjacente du quartier Arnaud Bernard s’avère donc un acte de violence gratuite à l’encontre d’un individu isolé, sans défense et ne représentant aucune menace.
La situation d’Andrés est d’autant plus grave qu’il est sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF),le sérieux de son parcours universitaire ayant été (à tort) mis en cause.
Il est clair pour nous, amis, condisciples et professeurs d’Andrés, que cette situation requiert une réaction forte du monde universitaire, associatif et toulousain. Nous devons nous mobiliser pour que justice soit faite à Andrés vis à vis de l’agression indigne dont il a été victime, pour que de telles violences cessent, et pour ôter l’épée de Damoclès que représente l’OQTF d’Andrés.
Le comité de soutien à Andrés :
Université de Toulouse le Mirail – EHESS – La Cimade – ATTAC Toulouse – ATRIA
justicepourandres.blogspot.fr – lesamisdandres@gmail.com