A Toulouse comme ailleurs, la LDH refuse le débat gouvernemental sur l’ « identité nationale »

 

Débat sur l’identité nationale organisée par la  Préfecture de la Haute-Garonne :

Nous ne participerons pas à cette opération chaque jour plus nauséabonde !

 

Les débats sur « l’identité nationale » initiés par M. BESSON, Ministre du chiffre et des expulsions, ont été lancés dans le département de la Haute Garonne.

La Ligue des Droits de l’Homme et sa section de Toulouse ne participeront pas à cette initiative.

Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C’est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l’identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu’il n’est ni libre, ni pluraliste, ni utile.

Il n’est pas libre car c’est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses.

Il n’est pas pluraliste car sa formulation réduit d’emblée notre diversité nationale à une identité unique.

Il n’est pas utile car cette manoeuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers.

Accepter que l’Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c’est ouvrir la porte à l’arbitraire, à l’autoritarisme et à la soumission. La République n’a pas d’identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C’est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite.

La LDH de Toulouse ne  cautionnera  donc pas une opération de manipulation politicienne qui, on le constate aujourd’hui, ouvre la porte aux discours les plus dangereux  et à toutes les dérives xénophobes .

Elle appelle  plutôt les citoyennes et citoyens de Toulouse à débattre à l’occasion de la réunion publique qu’organise la LDH à Toulouse, le mercredi 13 janvier 2010 salle du Sénéchal, dans le cadre de sa campagne nationale « Urgences pour les droits, urgence pour les libertés ».

Comments are closed.