La section Martel-Haut Quercy propose une conférence de
Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH sur
Nouvelle loi sécuritaire 2017 : l’état d’urgence à perpétuité ?
samedi 24 mars à 16 heures
dans la salle des Mathieux de Saint Denis-lès-Martel
(proche de la gare)
Le 30 octobre 2017 notre arsenal législatif s’est enrichi d’une nouvelle loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ».
Pour la juriste Mireille Delmas-Marty, professeur émérite au Collège de France, avec cette loi, « nous sommes passés de l’État de droit à l’État de surveillance ». Une n-ième des mesures sécuritaires qui, depuis le début de ce siècle, se multiplient de manière inquiétante en s’attachant à étendre le champ des délits, à aggraver les peines existantes, à affaiblir les droits de l’accusé, à augmenter la surveillance, etc, avec des lois comme les Perben I et II, LOPPSI 2, Sarkozy et autres Besson, etc. Une évolution parallèle à celle des États-Unis depuis l’adoption, grâce au « choc » du 11 septembre 2001, de l’USA Patriot Act, prolongé par le Freedom Act qui, malgré son beau nom (en fait un acronyme), reconduit l’essentiel des dispositions liberticides précédentes au nom de la lutte contre le terrorisme.
Longtemps justifiées par le slogan « la sûreté est la première des libertés », la restriction des libertés et l’extension des contrôles policiers s’appuient maintenant dans notre pays sur la lutte contre le terrorisme, un vaste champ prometteur.
Et pendant ce temps, les GAFA engrangent nos données personnelles… Mais, que peut la CNIL ?
Françoise Dumont ne va pas manquer de matière le 24 mars.